Mme Laetitia Kulak remercie la Municipalité pour sa réponse à cette interpellation qui reste néanmoins insatisfaisante et révèle plusieurs failles majeures :
• Jobup, présenté comme incontournable, est loin d’être la plateforme dominante en Suisse romande. Sur les 27'000 offres annoncées, une large part est dupliquée, ramenant le chiffre réel à 9'000 annonces, soit 4'000 de moins qu’Indeed (agrégateur d’emplois) sur la même période.
• LPD (loi sur la protection des données) et vivier de CV : ne permet de conserver les CV qu’au maximum 6 mois sans autorisation fermement exprimée du candidat. Les RH qui conservent des candidatures, sans relances régulières, risquent ainsi de ne pas respecter la loi suisse qui impose un consentement explicite après six mois.
• Cooptation : mérite d’être mieux structurée et développée au sein de la municipalité. À ce jour, vous avez donné un exemple mais aucune donnée sur les mesures mises en place ni le pourcentage de personnel recruté via ce canal n’a été fournie. Un cas unique a été communiqué mais cela devrait pouvoir devenir une généralité pour diminuer les coûts. Ce type d’initiative pourrait être développé au sein de la municipalité pour en faire un levier stratégique de recrutement. Sans une approche claire et proactive, ce potentiel reste sous-exploité, freinant la mobilité et l’attractivité des talents.
Concernant le rôle de « HR Business Partner », la réponse repose sur une définition obsolète datant de 1997 (il y a 28 ans) ! Alors qu’une relecture de 2018 par Dave Ulrich un expert mondial et une référence des Ressources Humaines, exclut toute implication des « HR Business Partner » dans la gestion administrative (salaires, assurances sociales, etc). Ce décalage souligne un retard inquiétant dans la modernisation du service RH communal.
Face à l’urgence, elle a pris acte qu’une solution provisoire ad-interim a été trouvée avec l’embauche d’une personne anciennement DRH de grosses structures et de grosses 615entreprises suisses, mais à la retraite depuis 2023. Si cette décision permet de combler temporairement le vide, elle illustre le manque d’anticipation et la nécessité de repenser les RH pour s’aligner aux exigences contemporaines. Tous ces points l’inquiètent fortement.
Elle souhaite déposer la résolution suivante : Suite au départ des membres actuels du service des RH, nous souhaitons que la Municipalité étudie par tous les moyens possibles la remise en route de ce service répondant aux rôles et définitions modernes des RH pour un bon fonctionnement de ce secteur de l’administration.
Au vote, avec 40 oui, 5 non et 17 abstentions, la résolution est approuvée.